à Mi,femme sablée de tous les Suds, qui demanda un croissant par un matin doré, elle fit ma vie feuilletée. Je l'allai chercher dans un pays brisé, tout prit forme, parfum et couleur
c' est si bon ce que tu me donnes
sans parler de ce que je ne peux pas dire
partir plus loin partout plus loin
dans la caresse de ta main
qui récite des mots doux
que je ne peux pas dire
c’est si bon ce que tu me donnes
la caresse de ta main
sans parler de ce que je ne peux pas dire
guetter plus loin partout plus loin
dans le lâcher de ton regard
l’arrivée de ma fièvre
sans parler de ce que je ne peux pas dire
dire plus loin partout plus loin
ton parler qui me rend dingue
ta voix qui m’apprivoise
sans parler de ce que je ne peux pas dire
c’est si bon
ce que tu me donnes
la caresse de ta main
le lâcher de ton regard
ton parler qui me rend dingue
sans parler de ce que je ne peux pas dire
c’est si bon
l’amour
c’est si con
l’amour
sans parler de ce que je ne peux pas dire
ta voix qui m’apprivoise
récite des mots doux
quand arrive ma fièvre
c’est en parlant
ce que je voulais dire
je t’aime c’est si fou
c’est si bon
je t’aime
c’est juste ce que je voulais dire
c’est si con me chanter des mots doux
un’ caresse de ta main
qui me fait des frous frous
oubliés dès demain
c’est si con partir dans ton regard
dans le creux de ta main
aux dir’s du hasard
égarés au matin
c’est si con tout ce que tu me donnes
le baiser de tes lèvres
qui me donnent la fièvre
et puis tu m’abandonnes
c’est si con ton parler qu’est si dingue
ta voix qui m’apprivoise
quand t enlèves tout’ tes fringues
ton parfum de framboise
c’est si con tout ce que tu me donnes
le parler de ta main
le contour de tes reins
le jeté de tes fringues
ta voix qui me rend dingue
tes mots doux qui me sonnent
et puis tu m’abandonnes
c’est si con tout ce que je dis pas
tout ce que j’peux pas dire
quand c’est toi qui te tires
et que je comprends pas
parce que ça rend fou
que tu te fous de nous
je t’aime c’est si fou
c’est si con ce que je voulais dire
et que je peux pas dire
je t’aime c’est si con
je t’aime et tu t’en fous
la Belle de Mai, novembre 1980